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Avant-propos - Enseigner le français langue étrangère à des apprenants natifs de langues modimes
Par Freiderikos Valetopoulos, Sanja Boskovic, Julie Rançon
Publication en ligne le 06 mars 2017
Article au format PDF
Avant-propos - Enseigner le français langue étrangère à des apprenants natifs de langues modimes (version PDF) (application/pdf – 232k)
Texte intégral
1Le sixième numéro de la Revue du Centre Européen d’Études Slaves regroupe des communications présentées lors de la Journée d’études consacrée à Enseigner le français langue étrangère à des apprenants natifs de langues modimes tenue les 24 et 25 septembre 2015 à la MSHS de l’Université de Poitiers. Cette manifestation scientifique, soutenue par l’AUF et la DRI de l’Université de Poitiers (projet GSI), a été organisée par les deux laboratoires FoRell EA3816 et MIMMOC EA3812 ainsi que le CFLE et le CEES. Les auteurs de présents articles sont des enseignants et chercheurs en linguistique et littérature provenant d’universités de Pologne, de Serbie, de Grèce, de Turquie, de Chypre et d’Estonie.
2La présente publication est aussi le fruit d’une réflexion mise en place lors da la Journée d’étude ayant pour vocation l’échange entre différents enseignants-chercheurs avec un fil conducteur : l’analyse contrastive de différentes interlangues d’apprenants du FLE, natifs de langues modimes (moins enseignées, moins diffusées), ainsi que des pratiques enseignantes.
3D’un point de vue didactique, il existe à notre connaissance très peu de travaux permettant aux futurs enseignants d’avoir une idée globale des difficultés rencontrées par les apprenants locuteurs de ces langues (les différentes langues slaves mais aussi grec, turc, estonien, etc.), parfois très éloignées du français malgré leur proximité géographique. D’un point de vue linguistique, cet échange a permis une approche contrastive faisant apparaître des similitudes et des divergences entre les différentes interlangues.
4Entre les généralisations qui pourraient faire disparaître les spécificités de certains systèmes linguistiques et la connaissance très partielle de ces publics, cette rencontre a réussi à écarter quelques mythes, permettant aux acteurs concernés de faire un état des travaux existant et ce, tout en présentant des études de cas.
5Ce volume rassemble ainsi dix articles abordant les difficultés didactiques et linguistiques de ces publics. Ces travaux s’organisent autour d’axes singuliers de différentes axes qui tentent d’éclairer le même objet par différents aspects : la linguistique contrastive et l’analyse des erreurs (Fryni KAKOYIANNI-DOA, Monique MONVILLE-BURSTON & Spyros ARMOSTIS dans une analyse phonétique des voyelles nasales ; Anu TREIKELDER dans une approche syntaxique, Ivan JOVANOVIĆ au niveau lexical et Witold UCHEREK dans une approche lexicographique), la place de la littérature dans l’enseignement du FLE (Justyna BAJDA et Monika GRABOWSKA qui abordent la question sous différents angles mais de manière complémentaire) ou encore l’interculturalité (Rinetta KIYITSIOGLOU-VLACHOU) et la multimodalité et le rôle du geste (Can DENIZCI).
6Deux autres articles ont pour vocation d’apporter une macrovision des thématiques précédemment citées. Celui de Maciej SMUK souligne le problème des différentes barrières à la créativité dans le contexte d’apprentissage, alors que Selena STANKOVIĆ analyse l’attitude et la motivation des apprenants non spécialistes qui apprennent le français langue étrangère.
7Cet ensemble d’articles permet alors une première réflexion sur les apprenants locuteurs de langues modimes tout en s’interrogeant sur ce qui pousse certains apprenants à l’apprentissage du français mais aussi ce qui peut les empêcher à apprendre, que ce soit d’ordre linguistique ou sociopsychologique.