La France dans l’imaginaire polonais contemporain

Par Enguerran Massis
Publication en ligne le 29 janvier 2015

Résumé

Niniejszy referat zmierza do pobieżnego opisania wizerunku Francji, jak Francuzi są postrzegani w dzisiejszej Polsce, opierając się głównie na czołowych czasopismach polskich. Na podstawie podanych przykładów, spróbujemy poddać interpretacji ten wizerunek.

La présente contribution se propose d'établir, dans ses grandes lignes, comment la France et les Français sont perçus dans la Pologne contemporaine, en se basant essentiellement sur la presse écrite de la dernière décennie et, à travers les exemples donnés, de proposer une interprétation de cette vision.

Mots-Clés

Texte intégral

Introduction

1« Soûl comme un Polonais », blonds aux yeux bleus, bondieusards... Les stéréotypes évoqués par la Pologne ne manquent pas en France. La Pologne se trouve pourtant dans une région méconnue, souvent perçue comme un magma indifférencié de « PECO », dont les caractéristiques, l’ivrognerie, la propension au vol, la ringardise, la corruption ou la pauvreté, seraient partagées par tous. C’est en vain que l’on chercherait en France des stéréotypes propres aux Tchèques, aux Hongrois ou aux Lettons. Si la Pologne se démarque un tant soit peu de ses voisins, elle reste néanmoins, aux yeux de beaucoup de Français, marquée du sceau de « pays de l’Est ».

2L’inverse n’est pas vrai  même le Polonais le moins au fait de la réalité française ne verrait la France comme la sous-catégorie indistincte d’un ensemble ouest-européen, et saurait associer à ce pays de nombreux traits caractéristiques propres.

3Comment les Polonais se représentent-ils aujourd’hui la France et les Français ? Quels stéréotypes sont associés spontanément à ce pays dans l’imaginaire polonais et comment peut-on interpréter les images véhiculées par les médias polonais ?

4Nous nous efforcerons dans un premier temps de définir l’imaginaire et ses éléments constitutifs. Nous verrons ensuite quels traits caractéristiques semblent ressortir le plus souvent dans la presse polonaise, comment celle-ci représente la France et les Français à ses lecteurs. Enfin, nous tenterons d’estimer dans quelle mesure la représentation de la France véhiculée par les médias influence effectivement l’image, la perception de ce pays par les Polonais.

1. Quelques définitions

5L’imaginaire peut être défini comme la perception, la représentation qu’une personne ou un groupe social se fait d’un autre groupe. Il s’agit d’un ensemble plus ou moins cohérent et articulé de stéréotypes, c’est-à-dire, de  « généralisations positives ou négatives attribuées indifféremment à tous les membres d’un groupe »1. Le stéréotype, constitutif de l’image d’un groupe social, n’est donc ni bon ni mauvais en soi. Puisqu’il nous est impossible de faire l’expérience de tout, d’appréhender la réalité dans sa totalité, le stéréotype nous est nécessaire pour appréhender et organiser notre environnement, à répondre à une situation donnée2. Le stéréotype est par essence réducteur, simplificateur. En apposant un nombre réduit de caractéristiques indistinctement aux membres d’un groupe, il nous permet certes de nous faire une idée de ceux-ci, mais masque tout ce qui constitue la singularité des individus pour les réduire à ces quelques traits de caractère, déterminé par l’appartenance au groupe. Il s’agit de faire des Français, le Français.

6Quels sont les facteurs de production des stéréotypes, constitutifs de l’image d’un groupe ? Il faut mentionner en premier lieu les médias, notamment la télévision et la presse écrite. Source principale d’informations dans nos sociétés, le discours des médias jouit en outre d’une autorité certaine, la « médiatisation » semble rester un gage de sérieux et d’authenticité pour une information donnée3.

7On pourra objecter ici que le rôle des médias traditionnels est de plus en plus éclipsé par Internet, mais ce serait oublier que l’Internet se nourrit lui-même de ces médias. Les vidéos d’information les plus populaires sur Youtube ne sont-elles celles issues de la télévision ? Les articles les plus souvent partagés sur Facebook ne sont-ils pas issus des médias dits « traditionnels » ? La particularité des réseaux sociaux et d’Internet semble plus d’offrir à des « consommateurs » d’informations atomisés la possibilité d’échanger, mais leur impact sur les « producteurs » d’informations, pour être réel, n’en demeure pas moins limité4.

8L’expérience, les contacts entre les membres de deux groupes sociaux différents jouent aussi un rôle dans la production d’images stéréotypées. Il va de soi que ce rôle est fonction de la fréquence des contacts entre les membres des deux groupes : l’image du musulman5 en France est, par exemple, largement forgée par les contacts quotidiens de millions de citoyens musulmans avec les autres, quand les contacts musulmans/non-musulmans, plus rares en Pologne, ont un impact moindre sur l’image du musulman dans ce pays (qui est de ce fait plus tributaire des informations médiatisées). De même, l’intensification des contacts entre membres de deux groupes distincts permet de réviser, de modifier leurs images respectives.

9Notons enfin que les stéréotypes remplissent une fonction idéologique : les images créées, véhiculées et renforcées par les médias, télévision en tête, peuvent répondre aux besoins politiques du moment. Les images sont ainsi largement utilisées pour justifier, faire accepter comme légitime et nécessaire telle politique ou tel rapport de force. Pour prendre un exemple clair, disons que l’image des musulmans telle que représentée par FoxNews n’est pas étrangère à ladite « guerre contre le terrorisme », ou l’image de la femme afghane – à l’occupation de l’Afghanistan de 20016.

10Une fois ces brèves définitions faites, nous pouvons nous pencher sur l’image donnée de la France par les principaux producteurs d’images stéréotypées, à savoir les médias.

2. La France dans la presse écrite polonaise

11Le format de cet exposé ne permet hélas pas de dresser un compte-rendu exact et détaillé de l’image forgée par les médias polonais au cours des quinze dernières années. Il nous faudra donc nous limiter ici à décrire les tendances observées dans la presse de ce pays, en nous concentrant sur quelques épisodes les plus marquants.

12En février 2003, alors que les États européens se divisaient entre les partisans d’une intervention militaire américaine en Irak et ses opposants, le président J. Chirac reprocha à la Hongrie, la République tchèque et la Pologne ne pas être « très bien élevés », d’avoir « manqué une bonne occasion de se taire » et dénoncé le « côté peu plaisant ou enfantin » de leur démarche7. Si l’intervention des Polonais en Irak aux côtés de l’armée américaine était contestée par certains (l’hebdomadaire Polityka dénonçait ainsi une « loyauté » qui frisait la « vassalité »8), les déclarations de J. Chirac furent unanimement réprouvées par la presse, toutes tendances confondues. L’hebdomadaire conservateur Wprost, qui fut l’un des plus virulents, s’indigna des leçons de J. Chirac, « telles que les secrétaires du Parti du Kremlin ne se seraient jamais permis du temps de la domination soviétique »9. Dénonçant l’arrogance de Chirac, qui aurait trahi le complexe d’une France n’assumant pas d’avoir perdu son statut passé de grande puissance, Wprost rappela notamment que la Pologne « avait été cruellement déçue par son allié français qui menait la ‘drôle de guerre’, pendant que la Pologne était occupée par Hitler et Staline »10. L’hebdomadaire conservateur n’inventait rien : l’image d’une France ayant trahi la Pologne et co-responsable de la débâcle de septembre 1939 était déjà enracinée dans l’imaginaire polonais. Il n’est que de mentionner le journal d’Andrzej Bobkowski qui, dans une métaphore fameuse, faisait de la France une « putain » s’offrant tout sourire et cuisses écartées à l’envahisseur allemand11. La responsabilité de la défaite de l’armée polonaise en 1939 incombe d’ailleurs, dans l’histoire telle qu’enseignée en Pologne, en grande partie à l’inaction française12. Le Français se débinant devant Saddam Hussein en 2003 comme avatar moderne du Français retranché derrière la ligne Maginot devint l’un des clichés les plus récurrents de la presse polonaise.

13L’image du Français pacifiste parce que pleutre semble avoir perduré et être devenu un poncif repris régulièrement13. A titre d’exemple, la décision de N. Sarkozy de réintégrer le commandement de l’OTAN en 2009 suscita nombre de commentaires en ce sens. L’hebdomadaire libéral Angora railla la position de la France qui, « dans le cas de la moindre guerre laissera avec plaisir aux boys américains l’honneur de combattre »14.  

14Deux ans plus tard, en 2005, les émeutes qui éclatèrent dans les banlieues françaises furent largement commentées dans la presse polonaise. En nous basant sur les articles que nous avons pu consulter, il semblerait que les émeutes aient été plutôt présentées comme le fait des immigrés musulmans, ou plus exactement de « l’immigré ». Dans un article publié en 2005, l’hebdomadaire Angora décrivait le hiatus entre les banlieues « en feu », peuplées presque exclusivement de maghrébins s’adonnant à divers trafics, à la violence, et Paris, symbole de l’élégance, du bon goût et de l’art de vivre à la française15. Interprétées comme symptôme du « choc des civilisations » ou de « l’incapacité des immigrés à s’intégrer »16 dans la société française, les émeutes de 2005 contribuèrent à forger l’image d’une France « handicapée » par des populations « allogènes » hostiles et violentes. Cette image semble d’ailleurs s’être inscrite durablement dans l’imaginaire polonais, ce à quoi l’image du musulman véhiculée depuis 2001 a sans doute contribué. L’image du musulman comme ennemi interne, voire comme terroriste en puissance, à tout le moins comme élément louche n’est pas étranger au traitement fait par la presse polonaise des émeutes de 2005. D’une façon générale, la présence d’une forte population d’origine immigrée est le plus souvent décrite comme problématique, comme une bombe à retardement potentielle par la presse polonaise.

15Enfin, les mouvements sociaux, les multiples grèves qu’a connues la France ces dernières années ont elles aussi fait l’objet de divers commentaires. Si là encore, les points de vue divergent selon le bord politique des publications, on constate néanmoins que l’attitude des médias est dans l’ensemble assez critique. En règle générale, les grèves sont ainsi plus présentées comme un symptôme du « caractère » ou de la « mentalité » des Français que comme des réponses particulières à des situations fort différentes les unes des autres. Une image valant mieux que mille mots, l’hebdomadaire Polityka accompagnait un article décrivant les manifestations contre la réforme des retraites de 2010 d’une photo de vieux Marseillais jouant aux boules. Le message était clair : les réticences des Français à voir l’allongement de la durée de cotisation s’expliquaient plus par « l’oisiveté française » que par des considérations économiques et politiques17.

16Plus généralement, sur le plan politique, la France semble être perçue comme plutôt rétrograde. Les diverses grèves, la méfiance envers l’économie de marché ou l’émergence de mouvements anti-libéraux en Europe, comme le Front de Gauche en France, est fortement critiqué, y compris par des publications centristes comme Polityka. La « puissance », réelle ou fantasmée, des organisations syndicales et des mouvements de gauche anti-libéraux en France, est plutôt perçue comme un handicap, la survivance d’une époque révolue enrayant le développement économique de la France. Les articles publiés par Marek Ostrowski dans Polityka, présentant la contestation de la politique libérale entreprise par N. Sarkozy comme révélatrice de l’incapacité des Français à aller dans le sens de l’histoire, comme le blocage de réformes salutaires par une minorité crispée sur ses intérêts d’un autre âge, sont éloquents à cet égard18. Comme cet auteur le résume, « les opinions françaises ne favorisent pas l’économie de marché, ni, dans l’ensemble, le développement du pays »19.

17La perception systématiquement négative des mouvements sociaux en France est en outre révélatrice de l’idéologie20 dominante en Pologne. Le libéralisme n’est, dans leurs discours, remis en cause par aucune des grandes organisations politiques polonaises. Si certains partis, comme le PiS, mettent en avant leur volonté de s’opposer à un libéralisme débridé et sans règle aucune, l’économie de marché n’est cependant jamais remise en cause en tant que telle. Certains partis souhaitent le circonscrire, lui donner un visage humain ; mais aucun ne le rejette21. Le libéralisme en tant que système économique efficace, producteur de richesses et de développement, fait presque figure de dogme. Tout ce qui tend à s’y opposer est régulièrement flétri comme passéiste, et est (plus ou moins sciemment) associé aux tares du  régime socialiste, à savoir les pénuries et la stagnation économique. L’association de l’anti-libéralisme au passéisme, ou au « manque d’éducation » est d’ailleurs facilitée en Pologne par les positions conservatrices du principal parti jugé libéral-sceptique, le PiS22.

18En conséquence, l’élection de F. Hollande à la présidence de la République en 2014 a elle aussi été perçue de façon plutôt négative, malgré des divergences entre les publications mentionnées. L’image véhiculée d’une France handicapée par un fardeau syndical, de même que la forte connotation du nom de « socialiste » en polonais, n’a certainement pas joué en la faveur de F. Hollande aux yeux des Polonais. Il faut mentionner ici les réactions suscitées sur les réseaux sociaux. L’annonce de l’élection de F. Hollande sur la page de Polityka, hebdomadaire pourtant jugé de centre-gauche en Pologne, provoqua une large majorité de commentaires négatifs, de la veine de « Pauvres Français, ils comptent sur les gauchistes! », « C’est un socialiste encore pire que Sarkozy : 75% d’imposition des plus riches comme remède à la crise, soit la paranoïa de gauche sous sa forme la plus pure » ou encore « Ils soignent le choléra par la peste »23.

19Le tableau dressé ici peut en effet sembler bien sombre, et il convient d’y ajouter quelques nuances. D’abord, il ne s’agit là que de tendances observées dans certains titres les plus lus de la presse polonaise. Il existe bien sûr d’innombrables publications de moindre tirage, parfois confidentielles, qui produisent une image tout autre de la France. Le pluralisme est une réalité de la presse polonaise contemporaine. Ensuite, il va de soi que tous les articles publiés sur la France et les Français ne sont pas négatifs. De nombreux articles consacrés au tourisme, à la cuisine ou à diverses thématiques concernant de près ou de loin la France sont publiés, sans connotation aucune.

20Si la presse polonaise semble avoir eu, dans son ensemble, une attitude assez négative et fortement critique à l’égard de la politique française, dans quelle mesure cette image a influencé la perception que les Polonais ont de la France ?

3. Une image restée positive

21Les exemples donnés plus tôt ne doivent pas nous induire en erreur. L’image des Français semble paradoxalement être restée plutôt bonne aux yeux des Polonais.

22Une étude statistique, réalisée en l’an 2000, a en effet montré que les stéréotypes associés aux Français étaient positifs, et à cent lieues de la politique. 67% des personnes interrogées associaient la France à la nourriture (escargots, vin, cuisses de grenouille, baguette), et 58% à l’architecture, aux monuments de Paris (Tour Eiffel, Arc de Triomphe, etc.). « Le » Français, selon ces mêmes études, serait une personne moderne, soignée, éduquée, aimable et tolérante24.

23Une seconde étude, réalisée cette fois en 2006, indique que la France et les Français restent associés pour la majorité des personnes interrogées à la nourriture et aux monuments. L’image du Français demeure largement positive.

24Une dernière étude, réalisée en 2013, confirme ces impressions et montre que l’image des Français n’a guère souffert des déboires de la presse polonaise. Les personnes interrogées associaient en premier lieu la France avec la bonne chair, puis avec la mode, l’élégance, le bon goût. Fait intéressant : l’image des Français et de la France varie de façon significative chez les Polonais ayant séjourné, même brièvement, en France. Ainsi, une partie (10%) des Polonais interrogés s’étant rendus en France associaient les Français à l’arrogance, la fierté ou la prétention, quand ce type d’épithètes n’apparaît pas chez les Polonais n’ayant jamais séjourné en France25.

25Le sociologue polonais Michal Warchała, auteur d’un ouvrage sur la vision réciproque des Polonais et des Français, établit un distinguo entre les stéréotypes enracinés profondément dans une culture, un imaginaire transgénérationnel, et véhiculés notamment par le biais du langage, par certaines expressions figées ou clichés, et les informations données par les médias, conditionnés par la conjoncture du moment26.

26Dans le cas polonais, il est clair que l’image produite par les médias n’a pas amené à un bouleversement total et n’a pu entamer l’image traditionnellement ancrée dans l’imaginaire polonais. La France peut faire preuve de couardise et aller dans le mauvais sens de l’histoire pour la presse, elle n’en demeure pas moins pour les Polonais le pays de l’élégance, du raffinement et de la bonne chair.

4. Conclusion

27Comme on le constate, l’image de la France véhiculée par la presse écrite polonaise est globalement négative. Le choix de thématiques privilégiées par celle-ci nous en apprend finalement plus sur les courants d’idées en vogue dans l’espace médiatique polonais.

28Cette image connotée et à usage circonstancielle semble néanmoins avoir été inapte à modifier les stéréotypes associés aux Français de longue date, véhiculés et enracinés dans l’imaginaire polonais par le puissant biais de la langue. Disons, pour faire court, que la France, en tant qu’Etat, et sa politique font office de repoussoir fourre-tout aux producteurs du discours dominant, quand « l’esprit français », perçu comme quasi-intemporel, reste synonyme de bon goût et de raffinement pour la population polonaise.

29Pour terminer, on peut s’interroger, dans le contexte de construction d’une identité européenne supra-nationale, sur les répercussions qu’aura sur l’image de la France dans l’imaginaire polonais l’intensification des échanges intra-européens consécutifs à la « construction » européenne. La multiplication des contacts individuels entre Polonais et Français amènera-t-elle à une remise en cause, ou au moins à une approche plus critique des images produites et véhiculées par la presse ?

Bibliographie

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Angora [Angora] (hebdomadaire « grand public » libéral polonais)

Polityka [La Politique] (hebdomadaire de centre-gauche polonais)

Wprost [Sans ambages] (hebdomadaire conservateur polonais)

Notes

1 Osei Appiah, « Stereotyping and the Media » in DONSBACH Wolfgang (edited by), The International Encyclopedia of Communication (Volume X), Malden, Blackwell Publishing, 2008, pp. 4832-4836.

2 Ibidem

3 Rasha A. ABDULLA, Mervat ABOU OAF, « Collective Guilt ans a Response to Evil: The Case of Arabs and Muslims in the Western Medias » in  FACKLER P. Mark, FORTNER Robert S., The Handbook of Global Communication and Media Ethics (Volume II), Malden, Blackwell Publishing, 2011, pp. 739-740.

4 Paul Levinson, Nowe nowe media [Les nouveaux nouveaux médias], Cracovie, WAM, 2010, pp. 18-19.

5 Le singulier est ici employé à dessein, l’image et le stéréotype visant à atténuer, voire à gommer toute individualité.

6 Voir à ce sujet : Jean Bricmont, Impérialisme humanitaire : Droits de l’homme, droit d’ingérence, droit du plus fort ?, Bruxelles, Aden, 2005, pp. 151-153.

7 Jacques Chirac, cité dans « Conférence de presse de M. Jacques Chirac (17 février 2003) » in Le Monde diplomatique, <http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/europe/conf-chirac> (page consultée le 20 juin 2014)

8 Adam Szostkiewicz, « Nasza wojna? » [Notre guerre ?] in Polityka, 2003, n° 5, p. 16.

9 Jerzy Marek Nowakowski, « Drogi przyjaciel Saddam » [Cher ami Saddam] in Wprost, 2003, n° 8, p. 82.

10 Idem, « Od autora » [De l’auteur] in Wprost, 2003, n° 9, pp. 90-91.

11 Andrzej Bobkowski, cité par Włodzimierz Wójcik, Marian Kisiel, Szkice o polskich pisarzach emigracyjnych emigracyjnych [Esquisses sur les écrivains polonais émigrés], Varsovie, Tow. Zachęty Kultury, 1996, p. 15.

12 Cette vision est régulièrement défendue par des historiens polonais dans des publications françaises. Pour se faire idée, voir l’article d’Alexandra Viatteau, « La Pologne combattante sort de l'ombre » in l’Histoire, mai 2014, n° 399 pp. 66-73.

13 Cette image a d’ailleurs été réutilisée à maintes reprises depuis. En 2014, la question de la vente des Mistral français à la Russie fut régulièrement accompagnée de références aux accords de Munich. Voir notamment : Adam Sierakowski, « Nie wysyłajcie nam słów » [Ne nous envoyez pas de mots], Krytyka Polityczna [Critique politique], 23 août 2014, <http://www.krytykapolityczna.pl/artykuly/opinie/20140823/sierakowski-nie-wysylajcie-nam-slow> (page consultée le 29 novembre 2014).

14 Bohdan Melka, « Przegląd Tygodnia » [La revue de la semaine] in Angora,2009, n° 12, p. 69.

15 Leszek Turkiewicz, « Paryż płonie » [Paris brûle] in Angora du 12 novembre 2005, pp. 65-66.

16 Anna Illewicz, « Raport z pola bitwy » [Rapport du champ de bataille] in Angora du 12 novembre 2005, p. 66.

17 Wawrzyniec Smoczyński, « Ras-le-bol » in Polityka, n° 45, 2010, pp. 54-56.

18 Marek Ostrowski, « Sarko na deskach » [Sarko sur les planches] in Polityka, 2010, n° 14, pp. 102-104.

19 Idem, « Wiedziała, jak smarować » [Elle savait comment tartiner] in Polityka, 2010, n° 29, pp. 82-84.

20 Prise ici au sens d’un discours articulé et cohérent justifiant une situation donnée, présentant les rapports sociaux établis comme nécessaires.

21 Les organisations s’opposant ouvertement à l’économie de marché voire anticapitalistes demeurant dans les marges de la vie politique. A titre d’exemple, lors des dernières élections municipales de novembre 2014, le Mouvement de la Justice sociale (Ruch Sprawiedliwości Społecznej, parti «anticapitaliste» le plus en vue) n’a obtenu que 1,68% des voix à Varsovie, et a même échoué à présenter une liste au niveau national.

22 Prawo i Sprawiedliwość (Droit et Justice) : parti politique conservateur. Ce parti mêle à des positions conservatrices sur le plan des mœurs (intransigeance sur l’avortement, rejet des « unions civiles » pour les partenaires de même sexe, etc.) un euroscepticisme (opposition à l’intégration de la zone euro, rejet plus ou moins larvé de l’Union européenne) et un rejet de certaines pratiques libérales (la promesse notamment de revenir sur l’allongement du temps de cotisations notamment). Ces positions s’expliquent entre autres par la proximité de ce parti avec le syndicat Solidarność.

23 Page Facebook officielle de Polityka, 6 mai 2012, <https://www.facebook.com/TygodnikPolityka?fref=ts> (page consultée le 20 juin 2014).

24 Kinga Bielejec, « Porównanie obrazu Francuzów w oczach Polaków z obrazem Polaków w oczach Francuzów » [Comparaison de l’image des Français chez Polonais avec celle des Polonais chez les Français] in Communication design magazine N° 5-6, 2013, Uniwersytet Wroclawski

25 Ibidem

26 MichałWarchała, Polacy i Francuzi. Wzajemny wizerunek po rozszerzeniu Unii Europejskiej [Les Polonais et les Français. Leurs images réciproques après l’élargissement de l’Union européenne], Instytut Spraw Publicznych, 2007, p. 8.

Pour citer ce document

Par Enguerran Massis, «La France dans l’imaginaire polonais contemporain», Revue du Centre Européen d'Etudes Slaves [En ligne], La revue, Numéro 4, Imaginaire culturel franco-slave, mis à jour le : 29/01/2015, URL : https://etudesslaves.edel.univ-poitiers.fr:443/etudesslaves/index.php?id=881.

Quelques mots à propos de :  Enguerran Massis

Enguerran Massis prépare actuellement une thèse en histoire à l’INALCO (Paris) sous la direction de Bruno Dręwski sous le titre Les socialistes en Pologne : regards croisés sur la question des minorités nationales (1918-1939).