Le français à la Faculté de philosophie de Niš :état et perspective

Par Selena Stanković et Vesna Simović
Publication en ligne le 21 février 2014

Résumé

Ovaj rad se bavi zastupljenošću francuskog jezika u nastavnim planovima i programima Filozofskog fakulteta Univerziteta u Nišu, i to od njegovog osnivanja 1971. godine do danas sa posebnim osvrtom na aktuelni i njegov budući nastavni status u ovoj visokoškolskoj ustanovi. U uvodnom delu rada u nekolikim crtama predstavljen je grad Niš i istorijat Filozofskog fakulteta u Nišu: njegov nastanak, razvoj i savremena struktura. U drugom delu rada sledi opis statusa Francuskog jezika i kao obaveznog i kao izbornog predmeta na departmanima Fakulteta. Uz ovaj opis data je analiza upitnika koji su popunjavali studenti prve i druge godine svih studijskih grupa u čijim nastavnim planovima Francuski jezik ima status izbornog predmeta. Dobijeni rezultati, između ostaloga, otkrivaju motivaciju studenata za dati izbor ovog jezika kao i ciljeve zbog kojih su odabrali da uče francuski jezik. Treći deo rada posvećen je Departmanu za francuski jezik i književnost Filozofskog fakultetu Nišu, u njemu se opisuju nastanak, organizacija i budući rad ovog ne samo u Srbiji već i u jugoistočnoj Evropi najmlađeg departmana za francuski jezik i književnost. Na kraju rada analiziraju se odgovori trideset i dva studenta ovog departmana koji su dobijeni popunjavanjem odgovarajućeg upitnika, ova analiza otkriva opšti i akademski profil budućih profesora francuskog jezika i književnosti, istinskih zaljubljenika u francuski jezik, književnost i kulturu.

Le présent article porte sur la présence du FLE à la Faculté de Philosophie de Niš depuis sa fondation en 1971, sur l’état actuel et la perspective de l’enseignement/apprentissage du FLE au niveau universitaire. Dans l’introduction, nous présenterons brièvement la ville de Niš et la Faculté de Philosophie : son origine, son développement et sa structure. Dans la deuxième partie de l’article, suit la description de l’état du FLE en tant que cours d’abord obligatoire puis optionnel dans les programmes d’études des départements de la Faculté. Cette description est enrichie de résultats issus d’un questionnaire, effectué sur des étudiants en Ière et IIe années ayant choisi le français comme cours optionnel. Les résultats obtenus révèlent, entre autres, les motifs du choix des étudiants ainsi que les objectifs d'apprentissage du français. La troisième partie de l’article est consacrée au Département de français. Elle donne des informations sur la création, l’organisation et les projets de ce département, le plus récent de Serbie et de l’Europe du Sud-Est. À la fin de l’article, les réponses à un questionnaire effectué sur une trentaine d’étudiants esquissent le profil général et académique d’un groupe de futurs professeurs de français, passionnés pour la langue, la littérature et la culture françaises.

Mots-Clés

Texte intégral

Introduction

1Niš est l’une des plus anciennes villes de la péninsule balkanique. Ses origines remontent à l’époque des Illyriens et des Celtes. Nous croyons que c’est eux qui ont donné le nom à la ville au IIIe siècle avant J.C. On peut distinguer plusieurs grandes périodes dans l’histoire de Niš, marquée par les conquêtes des Romains, des Slaves, des Bulgares, des Byzantins, des Turcs ottomanes qui se sont succédés sur ces territoires. De nombreux monuments en témoignent, parmi eux, il faut citer surtout la résidence impériale Médiana et les nécropoles peintes de la période romaine. De la période plus récente, l’effrayante Tour des crânes(1809),décrite par Lamartine dans son Voyage en Orient (1835) témoigne à quel prix le peuple serbe voulait  l’indépendance et la liberté. Cette ville natale des empereurs romains1 est aujourd’hui une grande ville de 250.000 d’habitants, la troisième ville en Serbie. Niš est chef-lieu du département nichois, centre de toute activité commerciale, industrielle, culturelle, sportive et universitaire de la Serbie du Sud-Est.

2L’éducation et les établissements scolaires et culturels ont une longue tradition à Niš. Après 500 ans de domination ottomane sur ces territoires, juste après la libération en 1877, plusieurs institutions de culture et d'éducation ont été créées : le lycée (1878), la bibliothèque (1879), le théâtre (1883). La plus ancienne école élémentaire, actuellement l’école « Učitelj Tasa », fondée pendant la domination des Turcs (1830) n’a jamais arrêté de travailler depuis sa fondation. L’enseignement supérieur commence à se développer en 1960 et l’Université, la troisième en Serbie, a été fondée en 1965 autour de trois facultés. Aujourd’hui, il y en a treize2.

3La Faculté de Philosophie est créée en 1971. Elle était composée des départements des sciences naturelles, humaines et sociales : les chaires de Physique, de Chimie, de Mathématiques, de Sociologie, de Psychologie, de Langue et littérature anglaises et d’Éducation physique. La chaire de Langue et littérature serbe est ouverte en 1987. Depuis 1998, la Faculté de Philosophie commence à se développer considérablement. La chaire d’Histoire est créée cette année-là et deux ans plus tard les chaires de Philosophie, de Pédagogie, d’Études slaves sont inaugurées. Les départements de Peinture, de Musique et des Arts appliqués fondés aussi en 2000 à la Faculté de Philosophie se transformeront en Université des Arts (en 2003). Depuis 2004, à la Faculté de Philosophie on peut faire ses études en journalisme. Finalement, en 2012, le Département de langue et littérature française a été créé. La création de ce département est le résultat des efforts communs des autorités serbes et françaises, notamment de l’Ambassade de France, du Ministère de l’Éducation, de la Science et du Développement technologique de Serbie, de l’Université de Niš et de la Faculté de Philosophie.

4Les activités et la vie de la Faculté de Philosophie d’aujourd’hui s’organisent autour de trois pôles : l’enseignement, la recherche scientifique et les presses universitaires. La Faculté se compose de 11 départements. Plus de cent cinquante professeurs et assistants assurent les cours de premier cycle d’études, de master et de doctorat. Cette année, cinq cents étudiants se sont inscrits à la Faculté où trois milles d’étudiants font actuellement leurs études.

5L’enseignement n’est qu’un pôle des activités menées à la Faculté de Philosophie. Les recherches scientifiques et professionnelles dans le cadre de plusieurs centres de recherche sont intenses. Le corps enseignant de la Faculté participe aux nombreux projets du Ministère de l’Éducation, de la Science et du Développement technologique de Serbie ainsi qu’aux projets Tempus.

6Les presses universitaires représentent le troisième pôle des activités de la Faculté. Le centre d’édition créé récemment a pour mission de publier et de diffuser les résultats du travail de recherche des enseignants de la Faculté de Philosophie. Plusieurs collections et de nombreux titres des disciplines enseignées et des domaines de recherche des enseignants de la Faculté sont disponibles aux étudiants.

7Finalement, la coopération internationale de la Faculté de Philosophie est riche et diversifiée. De nombreuses conférences de professeurs et chercheurs des universités européennes et américaines tenues à la Faculté ainsi que les conférences de nos professeurs aux universités européennes, les colloques internationaux organisés à la Faculté, les lecteurs étrangers assurant des cours de langues, témoignent de vives relations avec les établissements universitaires de la région, de l’Europe et de l’Amérique3.

1. Le FLE aux départements de la Faculté de Philosophie

8Le FLE en tant que cours universitaire existe depuis la création de la Faculté4. Dans la première période, les programmes d’études des départements de sciences naturelles prévoyaient 2 cours5 par semaine en Ière année. Les étudiants en langue et littérature anglaises avaient par contre 6 cours par semaine. Cela n'est pas surprenant étant donné qu’il s’agit d’un département philologique, centré par sa nature sur l’étude des langues. Il est quand même intéressant de dire que les étudiants en psychologie avaient le même nombre de cours que les étudiants en anglais. Selon leur programme d’études conservé, l’objectif de l’apprentissage du français était surtout lecture des textes de spécialité6. Cela montre que les responsables de cette chaire étaient à l’époque très conscients de l’importance des langues étrangères dans l’éducation et la formation des étudiants en sciences humaines ce qui, malheureusement, n’est pas toujours le cas aujourd’hui.

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9La période de 1998 à 2000 est marquée par le développement considérable de la Faculté de Philosophie suite à de multiples facteurs  : le développement de la ville et de la région, l’augmentation du nombre d’habitants, par conséquent d’étudiants aussi, de nouveaux besoins commerciaux, économiques et sociaux. Le résultat de ces influences variées était la création de nouveaux départements de sciences sociales et humaines ainsi que ceux artistiques. Cette période était le tournant pour la Faculté mais aussi pour l’enseignement du FLE. D’un côté, la Faculté s’oriente vers les domaines de formation et de recherche sociaux et humaines. De l’autre, toujours par rapport à cette nouvelle orientation, l’enseignement des langues étrangères augmente de 2 à 4 semestres. Le nombre de cours varie de 2 cours par semaine aux départements des sciences naturelles à 4 cours par semaine aux départements des sciences humaines. Selon le programme d’études, les étudiants en sciences naturelles apprenaient l’anglais. Ce fait pourrait s’expliquer par la plus grande disponibilité de textes de spécialité en anglais qu’en autres langues étrangères. Les étudiants en sciences humaines, par contre, apprenaient toutes les langues, surtout le français.

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10Les départements de sciences naturelles ayant formé la Faculté de sciences naturelles et de mathématiques en 2000, on a continué à étudier le français aux autres départements constituant la Faculté de Philosophie pendant 4 semestres à raison de 4 cours par semaine. En 2006 la Déclaration de Bologne a entrainé des réformes la structure et le contenu des études supérieures. L’un des changements majeurs était l’introduction des cours optionnels. Suite à l’augmentation du nombre des cours optionnels, les départements de sciences humaines réduisent les cours de langues étrangères qu’on n’apprend plus qu’en Ière année. Par contre, dans les départements philologiques et de journalisme, on continue à dispenser les cours de français en deux premières années.

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11Depuis 2006, suite aux réformes entrainées par la Déclaration de Bologne, le français est devenu un cours optionnel obligatoire à la Faculté de Philosophie. Les étudiants sont obligés d'apprendre une langue étrangère, mais ils ont le droit de choisir parmi le français, l’anglais, le russe, l’allemand et le grec. Les cours de langues (excepté le grec) sont de niveau intermédiaire, les étudiants ayant appris ces langues au lycée et ayant atteint le niveau A2 des compétences langagières.

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12Actuellement, à la Faculté de Philosophie il y a environ 700 étudiants apprenant une langue étrangère en tant que cours optionnel dont 5% choisissent le français (45). Ce nombre varie chaque année en fonction de nombre d’étudiants inscrits à la Faculté et de langues apprises à l’école secondaire. Le plus souvent, les étudiants continuent l’apprentissage d’une des langues apprises au lycée. Le plus grand nombre d’étudiants (400) choisissent l’anglais, appris à l’école élémentaire (8 ans) et au lycée (4 ans) en tant que première langue étrangère. Un nombre considérable d’étudiants (180) commencent à apprendre le grec. Leurs motifs sont divers. D’un côté, la Grèce est un pays voisin, ami traditionnel de la Serbie avec laquelle elle est reliée pour des raisons culturelles, économiques et touristiques. De l’autre côté, un certain nombre d’étudiants n’ayant pas acquis un bon niveau de langue étrangère au lycée ne peut pas continuer son apprentissage à la Faculté et préfère choisir le niveau débutant dans une autre langue étrangère.

2. Le profil général et académique des apprenants du FLE à la Faculté de Philosophie

13Un questionnaire effectué sur  24 étudiants en Ière et IIe années de la Faculté de Philosophie nous a révélé le profil général et académique d’étudiant apprenant le FLE. Les questions posées ont porté sur les points suivants :

14– leur apprentissage du FLE antérieur (nombre d’heures, durée de l’apprentissage, niveau) ;

15– leurs motifs pour le choix du FLE à la Faculté de Philosophie ;

16– leurs objectifs de l’apprentissage du FLE ;

17– leurs attentes concernant l’apprentissage du FLE.

18Comme un grand nombre d’étudiants viennent de la région sud-est de la Serbie, cette enquête nous a aussi montré la diffusion du FLE dans les écoles élémentaires et secondaires dans cette région.

19Selon les résultats, on peut constater que ce sont surtout les étudiantes en anglais ou en serbe ayant une formation philologique qui choisissent le français comme cours optionnel. Parmi les étudiants ayant participé au questionnaire, les trois quarts sont les filles et tous les étudiants ont leur bac en philologie.

20Plus d’une moitié d’étudiants ne sont pas d’origine de Niš. Leurs villes natales esquissent donc une carte de diffusion très étendue du FLE dans la région sud-est de la Serbie : Aleksinac, Kruševac, Jagodina, Bor, Knjaževac, Pirot, Vlasotince, Vranje. Cette carte témoigne aussi de la présence du FLE fortement enracinée depuis des décennies dans des établissements scolaires dans cette vaste partie de la Serbie.

21Tous les étudiants questionnés ont appris le français pendant 4 ans au lycée (280 cours environ). Un tiers l’a appris à l’école élémentaire aussi. Excepté le français, tous ont appris l’anglais en tant que première langue vivante à l’école élémentaire et au lycée.

22On constate aussi que l’enseignement du français dans le cadre des établissements scolaires est la forme dominante du contact des étudiants avec le français. C’est l’enseignement scolaire qui permet aux étudiants un contact régulier, continuel avec la langue française. Le cadre institutionnel de l’enseignement du FLE, en ce qui concerne le contact avec la langue, est d’autant plus important que 90% d’étudiants n’ont jamais visité ni la France ni un pays francophone, alors que 20% seulement ont appris le français hors de l’école, à l’Institut français ou en travaillant seuls à l’aide de supports disponibles sur Internet. L’enseignement scolaire incite les étudiants à prendre initiative et à devenir autonome dans leur apprentissage. Même 40% d’étudiants continuent à chercher des informations sur Internet, écoutent de la musique, regardent les films ou lisent la presse française, c’est-à-dire restent en contact avec la langue hors des cours.

23Les motifs pour le choix du FLE à la Faculté sont divers et entremêlés. On pourrait les classer en quelques groupes : pragmatiques, affectifs, professionnels, touristiques. La moitié des étudiants sont influencés par des motifs affectifs et pragmatiques. Ils continuent leur apprentissage du français par amour pour cette langue. En même temps, ils trouvent que continuer l’apprentissage d’une langue déjà apprise au lycée est plus facile. Les motifs professionnels sont reliés à la prise de conscience de la place et de l’importance du français dans le monde actuel. Un grand nombre d’étudiants voudraient améliorer leur français et quelques-uns parmi eux voudraient continuer leurs études en France. Tous croient qu’avoir un bon niveau en français les aidera dans leur futur travail.

24La culture française est un motif important pour les étudiants. Un cinquième d’étudiants sont fascinés par la littérature française qu’ils aimeraient lire en français7. Ils voudraient aussi visiter la France ou rendre visite à des cousins pour pouvoir passer un peu plus de temps en France et connaitre la culture française. La réponse d’une des étudiantes est particulièrement intéressante parce qu’elle révèle les influences culturelles implicites qui peuvent être importantes pour le choix du FLE à la Faculté. Elle dit qu’elle a choisi le français parce que connaître le français est apprécié dans son milieu social. Le fait est que pendant une très longue période qui remonte à la Grande guerre, dans les régions de la Serbie du Sud-Est la connaissance du français égalait à l’éducation. Ceux qui parlaient français étaient considérés comme éduqués, instruits. Ils formaient une sorte d’élite intellectuelle et culturelle. La ville de laquelle vient cette étudiante, Pirot, ainsi que toute la région de Pirot ont une longue tradition de l’apprentissage du français. La ville est réputée pour ses lycées, ses professeurs de français et ses élèves. Cette qualité et ce potentiel ont été reconnus par les autorités françaises ce qui a eu comme résultat l’ouverture de classe bilingue au lycée de Pirot.

25Concernant les objectifs que les étudiants se sont proposés d’atteindre pendant leur apprentissage du français à la Faculté de Philosophie, ils sont unanimes. Ils veulent tous acquérir la compétence communicative. Pour eux, la compétence communicative c’est surtout l’expression orale. Ils trouvent leur connaissance de la grammaire satisfaisante et ils voudraient enrichir leur vocabulaire. Leur objectif principal est de pouvoir communiquer avec fluidité avec les natifs dans des situations de la vie quotidienne. Ils aimeraient maitriser les savoirs et les compétences langagiers au point de se sentir bien à l’aise et détendus pendant la communication. Ils voudraient en savoir plus sur la culture française. Ils considèrent comme suffisant le nombre de cours à la Faculté pour pouvoir réaliser leurs objectifs. On peut constater que les étudiants sont conscients de leur niveau de langue, de leur apprentissage. Leurs objectifs sont réels et correspondent au programme du cursus.

26Le fait que 80% des étudiants veuillent continuer leur apprentissage du français dans le cadre des cours universitaires est très encourageant. Au cas où cela ne serait pas possible, ils continueraient l’apprentissage du français dans les écoles privées ou à l’Institut français. Entre autres, le français représente pour eux une base solide pour l’apprentissage des autres langues romanes (l’italien et l’espagnol surtout, mais le portugais aussi) qu’ils aimeraient apprendre.

3. Le Département de langue et littérature française

3.1. La création du Département de français

27Le Département de langue et littérature françaises, qui est le plus récent département à la Faculté de Philosophie à Niš ainsi que le plus récent département de français en Serbie et, d’après les données dont nous disposons, en Europe du Sud-Est, représente le fruit des efforts conjoints d’institutions françaises et serbes : l’Ambassade de France et l’Institut français en Serbie, le Ministère de l’Éducation, de la Science et du Développement technologique de Serbie, l’Université de Niš et la Faculté de Philosophie. Leur persévérance a rendu possible l’organisation de ce Département au sein de la Faculté de Philosophie. Il est créé en tant que conséquence logique et suite naturelle de l’enseignement et de l’apprentissage du français dans cette institution et comme le résultat d’un long enseignement/apprentissage de plusieurs décennies de cette langue dans le Sud-Est de la Serbie.

28Suite à l’adoption du programme d’études de langue et littérature françaises par la Faculté de Philosophie et l’Université de Niš au mois d’avril et de juin 20118, la première génération d’étudiants a été inscrite en juillet 2012. Le Département a commencé à fonctionner le 1er octobre 2012 en comptant trente-sept étudiants et en ayant l’équipe pédagogique composée de deux enseignants et deux maîtres assistants de langue et littérature françaises et soutenue par les enseignants appartenant à d’autres départements de la Faculté.

29Le programme d’études dites « études élémentaires »9 repose sur quatre années universitaires, c’est-à-dire sur huit semestres. À chaque semestre correspondent 30 crédits ECTS, 60 crédits au niveau de l’année. Il faut 240 crédits ECTS pour décrocher ce premier grade. Chaque candidat titulaire d’un diplôme de baccalauréat est en droit de s’inscrire en première année d’études élémentaires ; pour s’inscrire, il est également indispensable que le candidat passe une épreuve d’admission de français (épreuve écrite)10.

30Le contenu du programme d’études implique l’étude du français à travers les disciplines linguistiques théoriques en vue de l’acquisition des connaissances de méthodologie et de théorie ainsi que l’acquisition des connaissances de domaines spécifiques de la linguistique théorique et appliquée. De même, la structure du programme englobe les domaines de la littérature et de la culture française et francophone ainsi que de la didactique. L’acquisition des compétences langagières dans le FLE (le niveau C1/C2) sous-entend les compétences de tous les niveaux : compétences grammaticale et lexicale, compétences discursive et textuelle, compétences de compréhension et d’interaction. L’objectif du programme est aussi : de développer toutes les qualités individuelles et les capacités de l’étudiant, d’acquérir les connaissances dans les domaines de pédagogie, de psychologie, d’une langue étrangère de plus (l’anglais/l’allemand/le russe/le grec). Le programme est (particulièrement) destiné aux futurs professeurs en langue et littérature française dans le cadre de l’enseignement primaire et secondaire; de par cela, un stage obligatoire dans les écoles est prévu en huitième semestre.

31Chaque semestre comprend des cours obligatoires et optionnels, communs à tous les étudiants. Afin d’obtenir le diplôme de ce niveau d’études, l’étudiant doit passer au moins 48 cours, dont 36 obligatoires et 12 optionnels (qu’il choisit parmi 28). L’ensemble des cours est harmonisé avec les systèmes d’études de trois universités européennes ; l’harmonisation est faite avec : a) les unités d’enseignement de l’Université d’Artois à Arras, en France ; b) le programme d’études du français de la Faculté des Lettres de l’Université de Murcia, en Espagne (Facultad de Letras, Universidad de Murcia, España) ; c) le programme d’études de l’Institut des langues et littératures romanes de l’Université de Berlin, en Allemagne (Frieie Universität Berlin).

3.2. La coopération académique

32Depuis sa fondation et parallèlement à son développement et à sa consolidation, le Département de langue et littérature française, avec la Faculté de Philosophie en tête, réalise une collaboration fructueuse avec les institutions françaises fonctionnant en Serbie – l’Ambassade de France et l’Institut français de Serbie, avec son Antenne de Niš. Les étudiants, les enseignants et les assistants/collaborateurs du Département sont devenus des membres actifs de l’Institut français de Serbie – Antenne de Niš et ils ont accès au fond de la Médiathèque. Les objectifs de la collaboration, se trouvant dans les domaines de l’éducation et de la culture, sont d’effectuer une coopération inter-bibliothécaire et éditoriale ainsi que de réaliser des événements culturels. Ainsi, au début même du 1er semestre de l’année scolaire 2012/2013, le Département et la Faculté ont reçu, de la part des institutions nommées et en tant que cadeau et appui, une quantité d’ouvrages de linguistique générale et française, de manuels, de grammaires, de dictionnaires, de matériel didactique et de divers ouvrages normatifs, d’ouvrages littéraires et d’études de critique littéraire, de publications historiques et historiographiques, de revues. Ensuite, dans le cadre du mois de la Francophonie, en partenariat avec l’Institut français – Antenne de Niš, la Faculté et le Département ont organisé les conférences de deux Professeurs des universités en Linguistique française, professeurs de la Faculté de l’Université de Novi Sad (PU Nenad Krstić et PU Snežana Gudurić). Puis, le résultat de la même collaboration est la mission, en mai, de deux enseignants de l’Université d’Artois à Arras (Jean-Marc Vercruysse, MCF en Langue et Littérature latine et Dejan Stošić, MCF en Linguistique française), qui étaient invités à intervenir autour des propos à leur choix ; de plus, la bibliothèque de la Faculté et du Département est enrichie par les publications de l’Université d’Artois. Leur mission a été réalisée à la fois dans le cadre d’une convention de coopération entre la Faculté de Philosophie à Niš et l’Université d’Artois à Arras ; la coopération académique, signée au mois de février 2012 pour une période de cinq ans, sous-entend la coopération entre les deux établissements sur le plan de l’éducation, de la recherche et d’autres aires des intérêts communs.

33En outre, les étudiants en français participent à la vie culturelle de l’Institut français – Antenne de Niš ; par exemple, au mois de mars, quelques-uns ont pris part au Xe Concours de la chanson francophone.

34Excepté la collaboration avec l’Université d’Artois à Arras, le Département développe et soigne celle avec la Chaire de langues et littératures romanes à la Faculté des Lettres de l’Université « Saints Cyrille et Méthode » à Skopje, en Macédoine. Cette collaboration, qui repose sur la Convention de coopération académique entre deux universités balkaniques, sera concrétisée également par l’engagement des professeurs de Skopje dans la réalisation du programme d’études de notre département. Quant aux liens établis avec les centres en Serbie, il est notamment nécessaire de mentionner la Faculté de Philosophie à Novi Sad et la Faculté de Philologie à Belgrade.

3.3 La perspective du Département de français

35Les projets et les attentes du Département consistent tant en l'élargissement et en l'évolution des liens déjà bâtis avec les universités citées et leurs départements de français qu’en création de nouveaux contacts académiques avec les institutions universitaires de l’Europe, principalement de la France et de l’Europe du Sud-Est. De plus, l’objectif de l’équipe pédagogique est de former un module d’études où seraient abordés les questions de langues et littérature romanes dans le contexte balkanique (linguistique romane et recherche des diasystèmes balkaniques slaves ; étude des éléments du substrat roman, l’une des couches de l’héritage langagier et culturel dans les parlers serbes de la Serbie du Sud-Est ; Balkans dans la littérature francophone et romane etc.), un module duquel, un jour, ressortirait un département destiné à ces sujets ; la position de la ville de Niš renvoie à la nécessité de ce type d’études. Le Département a l’espérance de continuer la pratique de l’organisation des conférences des professeurs éminents étrangers et serbes, ce qui désigne un vrai enrichissement des connaissances de tous, des étudiants et des enseignants. L’une de ses ambitions est aussi l’organisation de journées d’études comme les colloques dont le résultat serait une publication (recueil d’actes de colloque ou numéro de revue).

4. Le profil général et académique des étudiants en français

36Grâce à un questionnaire effectué sur trente-deux étudiants en français, nous avons obtenu le profil général et académique d’un groupe qui, vivement intéressé à la langue, à la culture et à la littérature françaises, représente de futurs professeurs des écoles de français langue étrangère. Le groupe est constitué généralement d’étudiantes – les étudiants n’en font qu’une neuvième partie, la structure typique quand il est question des études philologiques. Nos étudiants arrivent de toute la partie sud-est de la Serbie, donc d’un territoire d’où l’Université de Niš et la Faculté de Philosophie, vu leur position géographique, obtiennent naturellement leurs étudiants. La moitié des étudiants sont les habitants de Niš, résultat d’un grand nombre d’écoles et notamment de lycées (lycées du type général et du type philologique) dans lesquels on enseigne/apprend le français. La seconde moitié est faite des résidents des villes et des communes dans ladite région : Vranje, Leskovac, Pirot, Prokuplje, Kladovo, Svrljig, Brus, Dimitrovgrad, Surdulica, Sokobanja, Bela Palanka, Niška Banja ; les noms de lieux cités témoignent de l’apprentissage de langue française dans leurs écoles et, de manière générale, sur les territoires qu’elles couvrent.

37Excepté un étudiant, tous les autres apprenaient le français au cours de leur enseignement secondaire (durant les quatre années). Ce qui s’avère intéressant, c’est le fait que, pour la plupart d’eux, le français était la deuxième langue étrangère (2/3/4 cours par semaine, selon l’année scolaire) ; l’anglais apparaît en tant que première langue étrangère. Les autres langues étrangères ayant été apprises sont l’italien et le grec, langues vivantes, et le latin, langue morte. Dans le cadre de l’enseignement primaire, nos étudiants apprenaient le français, en majeure partie, durant les quatre ans ; un tout petit nombre d’eux l’apprenaient pendant les six ans et enfin, il y en a qui ne l’apprenaient point11.

38Selon le questionnaire réalisé, une seule moitié des étudiants avaient l’occasion d’apprendre le français en dehors de l’école. Ils prenaient des cours privés de français, suivaient des cours organisés par l’Institut français et par l’Alliance Française. Leurs objectifs étaient d’améliorer les compétences langagières, principalement la compétence communicative, de se préparer pour une compétition (régionale) ou pour l’épreuve d’admission à la faculté, mais aussi de passer le temps dans un milieu francophone ; au fond, c’était toujours l’affection pour la langue française.

39Le questionnaire nous démontre aussi qu’en dehors de chaque institution, la plupart de nos étudiants maintenaient le contact avec le français en lisant des journaux et des revues, en regardant des films et des chaînes de télévision françaises, en écoutant la musique française, en communiquant en français sur Internet. Certains parmi eux, membres de l’Institut français, y pratiquaient des activités bénévoles.

40De ce qui est des liens des étudiants avec la France et les pays francophones, d’après l’analyse du questionnaire, aucun de nos étudiants n’est né en France ; l’un est né dans un pays francophone, en Suisse, mais dans la région italienne ; personne n’a vécu en France ni dans un pays francophone ; deux étudiants ont des cousins proches et éloignés vivant en France. Quelques-uns ont séjourné en tant que touristes dans les villes de la France et de la Tunisie.

41Quant aux facteurs qui ont orienté nos étudiants vers les études du français, le questionnaire effectué fait voir tout un champ de la motivation. Ainsi, nous remarquons : a) les motivations individuelles – l’amour pour la France et pour sa langue (ils soulignent que c’est la langue possédant les plus beaux traits prosodiques, la langue de la diplomatie, des arts), l’admiration devant la culture, l’histoire et la civilisation du peuple français (ils admirent l’architecture française, la Tour Eiffel, la mode et l’élégance françaises), l’adoration de la littérature française (ils veulent lire Proust en original, ils aiment les symbolistes français) ; b) les motivations professionnelles et économiques – ils considèrent, en guise de professeurs de français, qu’ils auront des plus grandes possibilités dans leur carrière en Serbie, certains voudraient vivre en France ; c) les motivations pédagogiques et pragmatiques – l’inclination pour une profession pédagogique, pour le métier d’enseignant et généralement pour le travail avec des enfants, la création du récent département de français, l’insuccès à l’épreuve d’admission pour les études d’anglais. L’un des étudiants affirme que son choix d'études du français s’est montré incontestablement bon.

42Pour ce qui est des attentes de nos étudiants, l’analyse des données obtenues démontre que les étudiants veulent avant tout parfaire les compétences langagières de tous les niveaux afin de : a) devenir professeurs de français qualifiés ; b) pouvoir travailler comme traducteurs dans les domaines variés des activités humaines ; c) réaliser la réussite professionnelle tant en Serbie qu’en France ou dans les pays francophones. Ils espèrent qu’ils se serviront du français comme de leur langue maternelle. Leur ambition est l’inscription aux études de master et de doctorat. Dans ce sens, ils attendent que les cours soient orientés particulièrement sur l’étude de langue (la grammaire, la phonétique, le vocabulaire, tous les registres langagiers), de culture et de littérature ; ils espèrent que la Faculté rendra possible leur séjour en France. Ils soulignent une bonne qualité de l’enseignement lors de la première année académique (une diversité des cours, une mise en relief des contenus les plus importants etc.), mais ils expriment le désir d’apprendre en même temps d’autres langues romanes. Quand il est question de l’apprentissage de la deuxième langue étrangère, l’analyse nous a apporté des informations intéressantes. La plupart des étudiants ont choisi l’anglais parce que, le plus souvent, c’est la langue déjà apprise durant l’enseignement précédent ou parce qu’ils n’ont pas l’occasion d’apprendre une autre langue romane ; ils mentionnent surtout l’italien et l’espagnol. Quelques-uns se sont décidés à apprendre le grec étant donné qu’il s’agit d’une langue inconnue et complètement différente du français.

5. Conclusion

43L’apprentissage du FLE à la Faculté de Philosophie a une longue tradition : depuis plus de 40 ans déjà, les étudiants apprennent le français. Pendant des années cours obligatoire, depuis les changements entrainés par la Déclaration de Bologne cours optionnel, le FLE est dispensé aux étudiants de tous les départements de la Faculté de Philosophie. D’après les résultats du questionnaire effectué, on peut constater qu’environ 5% des étudiants apprenant une langue étrangère choisissent le français. Étant donné que l’enseignement du français est fortement ancré et vivement présent dans toute la région sud-est de la Serbie d’où viennent les étudiants de la Faculté de Philosophie, la création du Département de français s’est imposée comme une suite logique à la francophonie et à la francophilie tenaces qui imprègnent cette région.

44Créé en 2012, le Département de langue et littérature françaises à Niš représente le plus récent département de français en Serbie. La première génération d’étudiants est un groupe qui compte trente-sept étudiants venant de toute la partie sud-est du pays, le fait qui renvoie à une longue tradition de l’enseignement et de l’apprentissage du français dans cette région. Depuis sa création, avec la Faculté de Philosophie en tête, le Département tâche de réaliser une collaboration dans les domaines de l’éducation et de la culture avec les institutions françaises en Serbie et avec les institutions universitaires dans le pays et à l’étranger. Les projets d’avenir du Département sont la création de nouveaux liens académiques avec les centres universitaires de l’Europe, particulièrement de la France et de l’Europe du Sud-Est, l’organisation des journées d’études concernant les questions de la langue et littérature françaises etc.

Bibliographie

Arhiva Filozofskog fakulteta Univerziteta u Nišu,[Archives de la Faculté de Philosophie de l’Université de Niš] « Akreditacija studijskog programa. Osnovne akademske studije ‘Francuski jezik i književnost’ », [Accréditation du programme d’études. Études élémentaires académiques ‘Langue et littérature françaises’], Niš,Filozofski fakultet Univerziteta u Nišu, 2012, [CD].

Četrdeset godina Filozofskog fakulteta u Nišu (1971-2011), [Quarante ans de la Faculté de Philosophie à Niš (1971-2011)], Niš, Filozofski fakultet, 2012, 205 p.

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Informator 2012, [Informateur 2012], Niš, Filozofski fakultet, 2012, pp. 7-13.

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Nastavni plan osnovnih studija anglistike, [Curriculum des études élémentaires de langue et littérature anglaises], Niš, Univerzitet u Nišu, Filozofski fakultet, 2006.

Nastavni plan osnovnih akademskih studija na SG za srpski jezik i književnost, [Curriculum des études élémentaires académiques au Département de langue et littérature serbes],  Niš, Univerzitet u Nišu, Filozofski fakultet, 2006.

Nastavni plan osnovnih studija ruskog jezika, [Curriculum des études élémentaires de langue russe],  Niš, Univerzitet u Nišu, Filozofski fakultet, 2006.

Nastavni plan osnovnih studija anglistike, [Curriculum des études élémentaires de langue et littérature anglaises], Niš, Univerzitet u Nišu, Filozofski fakultet, 2006.

Nastavni plan osnovnih studija novinarstva, [Curriculum des études élémentaires de journalisme], Niš, Univerzitet u Nišu, Filozofski fakultet, 2006.

Plan studija pedagogije na Filozofskom fakultetu u Nišu, [Curriculum des études de pédagogie à la Faculté de Philosophie à Niš], Niš, Univerzitet u Nišu, Filozofski fakultet, 2006.

Plan studija psihologije na Filozofskom fakultetu u Nišu, [Curriculum des études de psychologie à la Faculté de Philosophie à Niš], Niš, Univerzitet u Nišu, Filozofski fakultet, 2006.

Simović, Vesna. « Mesto i funkcija književnog teksta u udžbenicima francuskog jezika» [La position et la fonction du texte littéraire dans les manuels de français], Međunarodna konferencija Jezici i kulture u vremenu i prostoru 2 [Langues et cultures dans le temps et dans l’espace 2] (Novi Sad, 24. novembar 2012) (Programme et résumés), Novi Sad, Filozofski fakultet Univerziteta u Novom Sadu, 2012, p. 80.

Simović, Vesna. « Vrednost književnog teksta u nastavi stranih jezika» [La valeur du texte littéraire dans l’enseignement des langues étrangères], Jezik, književnost, vrednosti: Jezička istraživanja [Langue, littérature, valeurs : Les recherches linguistiques], Niš, Filozofski fakultet Univerziteta u Nišu, 2013, pp. 683-690.

Statut i druga normativna akta Filozofskog fakulteta u Nišu, školska 1971/72, [Statut et autres actes normatifs de la Faculté de Philosophie à Niš, l’année scolaire 1971/72], Niš, oktobar 1972.

Statut, Nastavni planovi osnovnih studija, [Statut, Curriculums des études élémentaires], Niš, Univerzitet u Nišu, Filozofski fakultet, 1998.

Statut, Nastavni planovi osnovnih studija za novoosnovane studijske grupe u sastavu fakulteta, [Statut, Curriculums des études élémentaires aux départements récents de la faculté], Niš, Univerzitet u Nišu, Filozofski fakultet, 2000.

Studijski plan za sticanje akademskog zvanja diplomirani istoričar, [Curriculum des études élémentaires académiques d’histoire], Niš, Univerzitet u Nišu, Filozofski fakultet, 2006.

Notes

1 Constantin le Grand est né à Naissus au IIIe siècle et on croit que c’est aussi la ville natale de Constance III et Justin I.

2 Informator 2012, [Informateur 2012], Niš, Filozofski fakultet, 2012, pp. 7-13

3 Četrdeset godina Filozofskog fakulteta u Nišu (1971-2011), [Quarante ans de la Faculté de Philosophie à Niš (1971-2011)], Niš, Filozofski fakultet, 2012, 205 p.

4 Sur l’importance du français et la position que cette langue doit avoir à l’université réformée conformément à « la Charte de Bologne » en Serbie, voir : Selena Đelić. « Mesto francuskog jezika na reformisanom univerzitetu» [La position de la langue française à l’université réformée], Novi aspekti u nastavi jezika (« Newaspectsinlanguagetheaching »), Kosovska Mitrovica, Filozofski fakultet Univerziteta u Prištini, 2006, pp. 121-128.

5 Il faut mentionner que dans le système scolaire serbe, de l’école élémentaire à l’université, un cours dure 45 minutes.

6 Statut i druga normativna akta Filozofskog fakulteta u Nišu, školska 1971/72, [Statut et autres actes normatifs de la Faculté de Philosophie à Niš, l’année scolaire 1971/72], Niš, oktobar 1972, p. 26.

7 Sur le rôle du texte littéraire dans l’apprentissage du français à tous les niveaux ainsi que sur la fréquence de ce type de texte dans les manuels contemporains de français, voir : Vesna Simović. « Mesto i funkcija književnog teksta u udžbenicima francuskog jezika» [La position et la fonction du texte littéraire dans les manuels de français], Međunarodna konferencija Jezici i kulture u vremenu i prostoru 2 [Langues et cultures dans le temps et dans l’espace 2] (Novi Sad, 24. novembar 2012) (Programme et résumés), Novi Sad, Filozofski fakultet Univerziteta u Novom Sadu, 2012, p. 80. En outre, sur la fonction du texte littéraire et sur sa valeur dans l’enseignement des langues étrangères en général, voir : Vesna Simović. « Vrednost književnog teksta u nastavi stranih jezika» [La valeur du texte littéraire dans l’enseignement des langues étrangères], Jezik, književnost, vrednosti: Jezička istraživanja [Langue, littérature, valeurs : Les recherches linguistiques], Niš, Filozofski fakultet Univerziteta u Nišu, 2013, pp. 683-690.

8 Arhiva Filozofskog fakulteta Univerziteta u Nišu,[Archives de la Faculté de Philosophie de l’Université de Niš], « Akreditacija studijskog programa. Osnovne akademske studije ‘Francuski jezik i književnost’ », [Accréditation du programme d’études. Études élémentaires académiques ‘Langue et littérature françaises’], Niš,Filozofski fakultet Univerziteta u Nišu, 2012, [CD].

9 Il s’agit du premier de trois niveaux d’études : les études élémentaires (bac + 4 années), les études de master (bac + 5 années), les études doctorales (bac + 8 années).

10 Arhiva Filozofskog fakulteta Univerziteta u Nišu,[Archives de la Faculté de Philosophie de l’Université de Niš], « Akreditacija studijskog programa. Osnovne akademske studije ‘Francuski jezik i književnost’ », [Accréditation du programme d’études. Études élémentaires académiques ‘Langue et littérature françaises’], Op. cit.

11 Il est nécessaire de dire qu’en Serbie, au sein des écoles primaires, la langue étrangère dominante est l’anglais.

Pour citer ce document

Par Selena Stanković et Vesna Simović, «Le français à la Faculté de philosophie de Niš :état et perspective», Revue du Centre Européen d'Etudes Slaves [En ligne], La revue, Numéro 3, Enseignement du français dans les pays slaves, mis à jour le : 01/12/2021, URL : https://etudesslaves.edel.univ-poitiers.fr:443/etudesslaves/index.php?id=671.

Quelques mots à propos de :  Selena Stanković et Vesna Simović

Selena Stanković est titulaire d’un doctorat d’État en linguistique de l’Université de Novi Sad (Serbie). De 1996 à 2012, elle a travaillé à la Faculté de Philologie de l’Université de Priština (Serbie), en 2001 transformée en Faculté de Philosophie de l’Université de Priština (Kosovska Mitrovica, Serbie); depuis 2012, elle travaille à la Faculté de Philosophie de l’Université de Niš (Serbie). Maître de conférences, elle enseigne des cours de morphosyntaxe de la langue française. Ses principales ...