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Les relations littéraires franco-slovènes : état de la recherche et perspectives
Par Florence Gacoin-Marks
Publication en ligne le 15 octobre 2023
Résumé
This paper, based on the common research (or common research project) carried out by three different departments from the Faculty of Arts (University of Ljubljana), deals with the history of the scholarly research into French-Slovene literary connections and proposes an inventory of studies about reception, imagology and translation. We can find many good studies about the reception of the French literature in Slovenia and about the quality of the Slovenian translations. However, at the same time, the quite recent discovery of the Slovene literature by French readers is still a new subject/topic in which the researchers are not necessarily equipped to work on with the required distance and objectivity.
Članek temelji na raziskavah, ki so jih opravili trije različni oddelki Filozofske fakultete Univerze v Ljubljani. Predstavlja zgodovino znanstvenega raziskovanja na področju francosko-slovenskih literarnih povezav in ponuja pregled že opravljenega raziskovalnega dela. Recepcija francoske književnosti v Sloveniji in kakovost najpomembnejših slovenskih prevodov francoskih literarnih del sta bili predmet številnih tehtnih študij. Situacija je manj ugodna za raziskovanje recepcije slovenske književnosti v Franciji, saj se je ta začela pozneje in je doživela pravi razcvet šele v zadnjem obdobju, kar ne omogoča, da bi lahko raziskovalci svoje delo opravili povsem objektivno in s potrebno časovno distanco.
Cet article, basé sur les travaux de trois départements distincts de la Faculté des lettres de Ljubljana, retrace l’histoire de la recherche scientifique ayant pour sujet les relations littéraires franco-slovènes et dresse un inventaire des études de réception, imagologiques et traductologiques déjà réalisées. La réception de la littérature française en Slovénie, tout comme la qualité des principales traductions slovènes, ont fait l’objet de nombreuses recherches pertinentes. En revanche, la découverte relativement récente de la littérature slovène par les francophones reste un sujet neuf, pour lequel les chercheurs peinent parfois à garder la distance et l’objectivité nécessaires à toute investigation scientifique.
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Les relations littéraires franco-slovènes : état de la recherche et perspectives (version PDF) (application/pdf – 361k)
Texte intégral
Introduction
1Il convient avant tout de faire une remarque générale sur la spécificité de la recherche ayant trait à la vie littéraire slovène par rapport à celle étudiant les littératures de peuples plus importants en nombre et, de ce fait, mieux connus en Europe. D'un premier abord, le travail de recherche paraît plus aisé. L'objet d'étude semble en quelque sorte « à taille humaine ». On peut raisonnablement se dire qu'on aura lu en quelques années tous les romans slovènes publiés avant la seconde guerre mondiale, qu'on aura lu toutes les critiques parues sur telle ou telle œuvre, sur telle ou telle traduction de la littérature française. Ce sentiment est très satisfaisant intellectuellement, mais cache un autre aspect difficile à gérer : l'impression de tirer des conclusions à partir de faits trop peu nombreux, trop épisodiques, voire dictés par des circonstances subjectives (amitiés ou inimitiés personnelles, traduction ou article commandé) qui en brouillent la validité. Ce fait est, au contraire du précédent, peu satisfaisant intellectuellement et rend certaines recherches difficiles, voire impossibles. Il convient d'avoir cette spécificité à l'esprit au moment d'aborder la question de la recherche portant que les relations littéraires franco-slovènes. Un autre point, en un sens lié au premier, qu'il faut d'ores et déjà noter est le déséquilibre entre la réception de la littérature française chez les Slovènes et la réception de la littérature slovène en France. La première réception s'inclut dans le rayonnement mondial de la culture française à l'étranger. Les Slovènes découvrent la littérature française au fur et à mesure (en allemand, puis dans leur langue à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, au fur et à mesure que la traduction littéraire en slovène se développe) ; ils la commentent et sont influencés par ses œuvres. Il est donc logique que les chercheurs consacrent des travaux à ce phénomène. En revanche, la réception de la littérature slovène à l'étranger remonte à moins longtemps et ne connaît un véritable essor qu'après l’avènement de l'État slovène indépendant en 1991 et sa reconnaissance par la communauté internationale en 1992. Cette réception continue donc à s'écrire et ne progresse que lentement. Dans la présente contribution, il sera davantage question des recherches portant sur la réception de la littérature française par les Slovènes que des recherches portant sur la réception de la littérature slovène par les Français.1
2L'intérêt des intellectuels slovènes pour les relations littéraires franco-slovènes remonte au XIXe siècle. Grands connaisseurs de la littérature française, certains critiques, en présentant les auteurs français et leurs œuvres, réfléchissent aussi sur leurs traductions en slovène. C'est le cas, notamment, de Franc Šturm (1881-1944), mais aussi d’Anton Debeljak (1887-1952) et Božidar Borko (1896-1980), qui était également traducteurs littéraires). Leurs écrits se succèdent dans les pages des deux principales revues littéraires de la première moitié du XXe siècle, Ljubljanski zvon, d'orientation plutôt libérale, et Dom in svet, plus conservatrice et cléricale (au sens politique du terme).
3Par la suite, les relations littéraires franco-slovènes sont au cœur des études comparatistes slovènes, et ce d'autant plus que le développement en Slovénie de la littérature comparée elle-même doit beaucoup aux études françaises, diffusées et adaptées par le chercheur en littérature Anton Ocvirk dans son ouvrage Théorie de l'histoire littéraire comparée (1936), considéré comme le troisième ouvrage entièrement consacré à la littérature comparée paru dans le monde. Auparavant, le futur fondateur de la littérature comparée slovène avait passé deux années universitaires à Paris entre 1931-1933 en tant que boursier du gouvernement français. En mars 1933, à la demande du célèbre comparatiste français Paul Hazard, il dispensa un cours sur les courants européens (protestantisme, jansénisme, grands penseurs français du XVIIIe siècle) ayant influencé la littérature slovène. En conclusion, il souligne que l’influence de ces mouvements a permis la formation des premiers fondements de la littérature slovène à partir du XVIIIe siècle. Cette conférence, qui concerne en partie l'influence de la littérature française sur la littérature slovène, marque les débuts des recherches sur les relations littéraires franco-slovènes. Ce domaine scientifique se développera durant la seconde moitié du XXe siècle et occupent encore plusieurs chercheurs aujourd'hui.
4Voyons maintenant des trois domaines de la littérature comparée impliqués par les recherches sur les relations littéraires franco-slovènes : les études de réception et d'influence, l'imagologie et la traductologie.
1. Études de réception et d'influences
5Les études de réception et d'influences forment le socle de base des études comparatistes depuis les années 1920 en Europe. Il n'est donc pas étonnant que ce domaine ait été particulièrement bien étudié. La réception des écrivains français en Slovénie s'inscrit dans l'ensemble plus vaste de la réception des auteurs étrangers. Ainsi, au début des années soixante, le jeune collègue d'Anton Ocvirk, Dušan Pirjevec, s'intéresse, entre autres, à l'influence des courants poétiques européens de la fin du XIXe siècle, notamment du symbolisme français, sur Ivan Cankar, le plus grand écrivain slovène du début du XXe siècle. À cette même époque, Anton Ocvirk lance un chantier d'envergure à l'Institut de littérature slovène et d'études littéraires de l'Académie des sciences et des arts de Slovénie : l'élaboration d'un catalogue recensant toutes les mentions des écrivains étrangers dans la presse slovène depuis ses débuts jusqu'en 1970. Ce catalogue a aidé bien des chercheurs ultérieurs dans leurs recherches concernant la réception critique des littératures étrangères – notamment française – en Slovénie.
6Dans les années 1980, le grand comparatiste et futur académicien Janko Kos élabore son ouvrage intitulé Primerjalna zgodovina slovenske literature (Histoire comparée de la littérature slovène, édité pour la première fois en 1989). Cet ouvrage d'envergure foisonne d'hypothèses concernant l'influence des littératures étrangères sur la littérature slovène. C'est ainsi que le comparatiste s'intéresse aux grands courants philosophiques et littéraires tels que les Lumières, le naturalisme, le symbolisme, l'existentialisme, etc. Certaines de ces hypothèses sont présentées assez longuement, tandis que d'autres sont davantage des intuitions qui seront confirmées, voire parfois invalidées par des recherches ultérieures.
7Depuis les années 1990, Tone Smolej a effectué des recherches sur la réception et l'influence de Villon, Racine, Beaumarchais, Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre et Victor Hugo en Slovénie. D'autres chercheurs sont amenés à aborder ces questions dans le cadre de recherches plus larges. Enfin, quelques mémoires de maîtrise traitent également de la réception de Rimbaud, Gide et Sartre.
8Tous les quatre différents types de rapports entre les cultures et les œuvres distingués traditionnellement par l'école française de littérature comparée sont étudiés :
9- Un individu, une œuvre. Cela revient à analyser la réception d’une œuvre française par un écrivain slovène précis et l’influence de cette dernière sur ses œuvres.2
10- Une aire culturelle, une œuvre. Dans notre cas, cela revient à retracer la réception d'écrivains français en Slovénie, ce qui inclut l’étude de la réception critique comme celle des influences.3
11- Plusieurs aires culturelles, une œuvre. L’étude de la réception d’une œuvre dans plusieurs zones culturelles permet d’apprécier comment les similitudes et différences culturelles entre les pays récepteurs influencent la perception d’une œuvre par les lecteurs.4
12- Un récepteur, plusieurs œuvres. Il peut s’agir d’étudier la réception de plusieurs œuvres par un même lectorat, mais on peut aussi étudier la réception de plusieurs œuvres par un même écrivain.5
13Ce domaine d'études a donc été déjà largement étudié. En revanche, il serait judicieux de suivre de manière plus systématique la réception critique des œuvres contemporaines françaises traduites en slovène. Par ailleurs, on notera le caractère déséquilibré entre la réception de la littérature française en Slovénie et la réception de la littérature slovène en France. Peu traduite et diffusée en France jusqu'à une période récente, la littérature slovène suscite trop peu d'échos dans la critique littéraire pour que sa réception puisse être définie de manière satisfaisante. Marjeta Klinar, ancienne lectrice de slovène à l'INALCO, a consacré son mémoire de magistère (DEA) à la diffusion et partiellement aussi à la réception de la littérature slovène en France (Klinar 2008). Ce travail précieux mériterait d'être poursuivi et approfondi, mais l'objet d'études est encore tellement lié au présent qu'il est difficile de le traiter sereinement.
2. Imagologie
14Séduit par le domaine d'études dont les objectifs et la méthodologie ont été définies par Daniel-Henri Pageaux au début des années 90,6 Tone Smolej entreprend d'implanter l'imagologie dans la littérature comparée slovène. Il s'intéresse donc à l' « image de l'étranger dans la littérature slovène » et à l' « image de la Slovénie et des Slovènes dans les littératures étrangères ». C'est ainsi qu'il réunit autour de lui un groupe de chercheurs dont les travaux sont publiés sous sa direction au sein d'un volume d'études auquel il participe lui-même avec un article intitulé « l'image de la France chez le francophile Janez Cigler », notamment dans son récit ou court roman de 1836 intitulé Le Bonheur dans le malheur (Sreča v nesreči). Dans cet article, Tone Smolej étudie l'image de trois villes françaises (Toulon, Besançon et Paris) et de l'armée napoléonienne. Le chercheur conclut que l'image de la France, en tant que pays observé, est tant positive que négative. Cigler admire la culture française qui se manifeste notamment au travers des monuments de Paris, mais déplore la dégradation de la morale consécutive à la Révolution et à la sécularisation de la société. Cette étude est intéressante, car elle permet d'apprécier quel regard l'un des grands francophiles slovènes du XIXe siècle portait effectivement sur la France.
15En 2007, Tone Smolej poursuit ses recherches en imagologie en consacrant un article à l'image de la France dans la littérature slovène mais, du fait que cette image repose sur un très petit nombre d’œuvres dans lesquelles les Slovènes ou les paysages slovènes occupent une place relativement mineure (Jean Sbogar de Charles Nodier, Le Tunnel d’André Lacaze et Pourquoi suis-je moi ? de Julien Green), les résultats de l'étude ne sont pas très convaincants. Depuis, le roman de Clément Bénech intitulé L'été slovène, paru en 2013, propose une image de la Slovénie plus complète dans la mesure où le pays est le lieu où l’action se déroule d’un bout à l’autre et que les deux personnages découvrent au fur et à mesure.
3.Traductologie littéraire
16Les études en traductologie littéraire se sont développées très lentement – sous la forme de rares articles publiés dans diverses revues – jusqu'au début du XXIe siècle. Dans les années 2000, l'Association des traducteurs littéraires slovènes a orienté ses colloques et publications annuelles thématiques vers un traitement plus systématique des époques et mouvements littéraires. C'est ainsi que parurent 5 gros volumes d'études traductologiques : traduction des œuvres du Moyen Âge et de la Renaissance, du baroque et de du classicisme, du romantisme, du réalisme et du naturalisme, et enfin traduction des œuvres de la première moitié du XXe siècle. Chacun comprend environ 20-25 études, dont 25-30 % concernent la traduction et la diffusion de la littérature française en Slovénie. D'autres revues et ouvrages ouvrent leurs portes aux études traductologiques mais, en tant que discipline interdisciplinaire, la traductologie reste aujourd'hui encore un domaine un peu marginalisé. Les auteurs des recherches sont aussi bien des traducteurs réfléchissant sur leur travail, des chercheurs en littérature comparée et des linguistes spécialistes de l'une des langues sources ou cibles des traductions.7
17Généralement plus récentes et beaucoup moins nombreuses, les traductions françaises de la littérature slovène n'ont fait l'objet que de très rares études.8 Par ailleurs, il serait nécessaire d'établir un état des lieux des œuvres slovènes non seulement contemporaines mais aussi plus anciennes (depuis le début du XXe siècle) qui devraient être traduites en priorité. En effet, trop de projets ont été réalisés sur la base d'affinités personnelles, de patriotisme local ou de connivences politiques et autres. Seule une mise à plat sereine et objective pourrait permettre d'établir un programme systématique et plus représentatif des belles lettres slovènes.
18De manière générale, trois approches divergentes et complémentaires dominent dans les études traductologiques slovènes :
19- une approche linguistique contrastive travaillant sur l'étude de structures syntaxiques précises et de leur devenir lors de leur traduction dans une autre langue (par exemple, la question des articles, des temps, de l'aspect verbal, du participe présent et du gérondif)9;
20- une approche plus littéraire et stylistique basée sur l'étude de l'équivalence sémantique et esthétique des textes source et cible10;
21- une approche plus historique et sociologique mettant l'accent sur les éléments historiques et culturels présents dans les textes et réfléchissant sur la nécessité ou non de les adapter au lectorat auquel la traduction est destinée11.
22La traductologie ouvre encore de grandes perspectives pour des recherches futures. En dehors des études portant sur la traduction d’œuvres individuelles, trois domaines encore déficitaires mériteraient d’être développés. Tout d’abord, il faudrait procéder à un état des lieux permettant de déterminer ce qui reste encore à traduire (en dressant un ordre de priorités), ce qui doit être retraduit (en donnant priorité aux œuvres mal traduites et non aux œuvres traduites dans un slovène déjà un peu ancien).12 Par ailleurs, il conviendrait d’effectuer des recherches sur les stratégies et l'esthétique des grandes figures de la traduction littéraire du slovène vers le français, notamment quand ces traducteurs sont des écrivains, ce qui rendrait possible une étude croisée des caractéristiques de leur langue dans leurs œuvres littéraires originales et leurs traductions.13 Enfin, on pourrait aboutir à des recherches plus techniques et coordonnées en vue d’échafauder une stylistique contrastive des langues slovène et française ; en dehors de son intérêt scientifique, le résultat de ce projet d'envergure serait très utile sur le plan pédagogique pour contribuer à la formation des futurs traducteurs de la littérature française en slovène.
4. Conclusion
23Si certaines questions ayant trait aux relations littéraires franco-slovènes semblent donc déjà bien étudiées (comme les études de réception et la thématologie), d'autres domaines, en particulier la traductologie, semblent encore ouvrir des perspectives très larges, voire de très grande envergure. La recherche slovène en littérature ne devrait pas manquer de spécialistes pour effectuer ces investigations. En effet, en dehors des étudiants en littérature comparée formés à ces investigations dans le cadre de leur cursus (et dont certains sont francophones), et des étudiants de traduction, amenés à s’intéresser à la traductologie littéraire, la section de français du Département des langues et littératures romanes a créé depuis peu un séminaire de maîtrise spécialisé dans ce domaine et donnant lieu à des travaux permettant d’aborder certains points précis (notamment les traductions d’œuvres françaises en slovène et slovènes en français) encore inexplorés. Les enseignants chercheurs ayant développé ce domaine sont toujours actifs et la relève est assurée, ce qui signifie que ces recherches devraient pouvoir se poursuivre et se développer dans les années à venir.
Bibliographie
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Les volumes publiés par l'Association des traducteurs littéraires slovènes (DSKP), notamment les volumes 27-31 qui traitent chacun d’œuvres de la même période (en autres de la traduction des œuvres françaises en slovène).
Notes
1 Cet article se fait en partie l’écho de recherches menées dans le cadre du programme de recherche n° P6-0265 cofinancé par l'Agence publique pour la recherche de la République de Slovénie.
2 Voir : Tone Smolej, Slovenska recepcija francoske književnosti od klasicizma do simbolizma, Ljubljana, Znanstvena založba Filozofske fakultete, 2018.
3 Voir la thèse sur la réception des naturalistes français en Slovénie : Tone Smolej, Slovenska recepcija francoske naturalistične proze, thèse de doctorat. Ljubljana, Filozofska fakulteta, Département de théorie littéraire et littérature comparée, 2003.
4 Par exemple : la réception de Zola dans les pays d'Europe centrale (colloque de Vienne, en 2010 dont les résultats ont été publiés en volume : Zola en Europe centrale, Valenciennes : PUV).
5 Par exemple : Prežihov Voranc, lecteur de La Terre de Zola et de Chłopi de Reymont (voir : Florence Gacoin-Marks, Le roman réaliste slovène de l'entre-deux-guerres dans le contexte européen : thèse de doctorat en littérature comparée, sous la direction d'Yves Chevrel, Paris IV- Sorbonne, 2005, p. 215-270.
6 Daniel Henri Pageaux, La littérature générale et comparée, Paris, Armand Colin, 1994.
7 Mes études en slovène publiées dans ce cadre concernent les traductions slovènes du Misanthrope de Molière, du poème « Harmonie du soir » de Baudelaire, de Bel Ami de Maupassant, de La Maison de Claudine de Colette et du Parti-pris des choses de Ponge.
8 Par exemple, l’article sur les deux traductions du roman Alamut de Vladimir Bartol, roman très populaire en France depuis les années 80, que j’ai présentée au colloque « Obdobja 33 » (Florence Gacoin-Marks, « Francoska prevoda Alamuta », in : Alenka Žbogar (eds.), Recepcija slovenske književnosti. Ljubljana, Znanstvena založba Filozofske fakultete, 2014, p. 129-135). Malheureusement, le monde de la traduction du slovène vers le français est un microcosme, ce qui ne permet pas de faire un travail objectif et serein.
9 Voir : Schlamberger Brezar, Mojca, « Nekatere skladenjske značilnosti prevodov iz francoščine v slovenščino : lekcija iz kontrastivne slovnice », in : Vesna Mikolič, Karin Marc Bratina (eds.), Slovenščina in njeni uporabniki v luči evropske integracije, Koper, Univerza na Primorskem/Znanstveno-raziskovalno središče/Založba Annales/Zgodovinsko društvo za južno Primorsko, 2005, p. 261-268.
10 Voir : Gregor Perko, « Nervalove Chimères v treh slovenskih prevodih », in : Martina Ožbot (eds.), Prevajanje besedil iz obdobja romantike, Ljubljana, Društvo slovenskih književnih prevajalcev, 2004, p. 21-37 ; Florence Gacoin-Marks, « Le traducteur aux frontières des discours : le monologue narrativisé dans les deux traductions slovènes de Madame Bovary », Linguistica, n° 1, Ljubljana, 2013, p. 129-141.
11 Pour les réflexions théoriques, voir : Sonia Vaupot, Les enjeux culturels de la traduction. Ljubljana, Znanstvena založba Filozofske fakultete, 2015 ; Martina Ožbot Currie, « O drugačnosti prevodov in drugačnosti njihovega sodobnega raziskovanja », in : Alojzija Zupan Sosič (eds.), Drugačnost v slovenskem jeziku, literaturi in kulturi. 52. seminar slovenskega jezika, literature in kulture, Ljubljana, Filozofska fakulteta, 2016, p. 28-37. Pour les analyses de cas pratiques, voir : Tone Smolej, Slovenska recepcija francoske književnosti od klasicizma do simbolizma, Ljubljana, Znanstvena založba Filozofske fakultete, 2018 ; Mojca Schlamberger Brezar, « Traduire les spécificités culturelles : le cas des traductions du Rocher de Tanios d'Amin Maalouf du français vers le slovène et d'Alamut de Vladimir Bartol du slovène vers le français », in : Évelyne Argaud, Malek Al-Zaum et Elena Da Silva Akborisova (eds.), Le proche et le lointain : enseigner, apprendre et partager des cultures étrangères, Paris, Éditions des archives contemporaines, EAC, 2017, p. 195-204).
12 Nous avons déjà tenté d'établir un état des lieux des traductions slovènes des œuvres relevant du réalisme et du naturalisme français (Florence Gacoin-Marks, « Prevajanje realizma in naturalizma na slovenskem », in : Prevajanje realističnih in naturalističnih besedil, Ljubljana, Društvo slovenskih književnih prevajalcev, 2003, p. 61-69), mais il faudrait considérablement élargir et approfondir les recherches allant dans ce sens.
13 Cet axe de recherche, qui a guidé la publication d’un recueil d’articles consacré au travail de la traductrice Radojka Vrančič : Vladimir Pogačnik & al. (eds.), Prevajalski opus Radojke Vrančič, Ljubljana, DSKP / ZIFF, 2003). C'est celui que j’ai choisi au moment d’élaborer la monographie consacrée à Vladimir Levstik, traducteur du français et du russe, mais aussi prosateur slovène de la première moitié du XXe siècle (voir : Florence Gacoin-Marks, Do Pariza in nazaj : Vladimir Levstik in francoska književnost, Ljubljana, Znanstvena založba Filozofske fakultete, 2017).
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Quelques mots à propos de : Florence Gacoin-Marks
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